Arrêt des expulsions (déportation est très connotée en français et souvent liée aux régimes totalitaires, mais bon c’est selon l’effet voulu) ! – Abolition du système des camps ! – Abolition de l’obligation de résidence! – Droit de séjour, de travail et d‘étudier !
papillonCela fait 15 mois que la place Oranienplatz est occupée. En ce moment même, la protestation au sein du camp fait face à son deuxième hiver et à la menace grandissante d’une évacuation par le Sénat de Berlin. Même si, parallèlement, d’intenses négociations sont menées avec celui-ci. Différents médias et certaines personnes disent que la protestation au sein du camp, après 15 mois d’action, doit cesser ! Or, c’est le contraire qui doit se produire. Ceci n’est qu’un début. Pour renverser le système d’exclusion raciste, il faut faire bien plus.
Après tout ce temps, le mouvement résiste toujours et encore. Et il ne disparaîtra pas si facilement. Il se renouvelle sans cesse. Elle est un mouvement joint par de nombreux participants. Un mouvement qui est fort malgré des conditions très difficiles. Évidemment que les conditions de vie sur la Oranienplatz sont très mauvaises ! Mais si des êtres humains y vivent, c’est pour lutter pour leurs droits, pas parce qu’ils trouvent l’endroit plaisant.
Ce mouvement avait déjà une longue histoire avant la Oranienplatz. Mais au cours des deux dernières années, il a réuni tant de personnes et les a rendues plus fortes, il a fait vaciller des lois et brisé des clichés racistes. Cela, dans le monde entier, dans de nombreuses villes, dans des camps d’isolement et autour de la Oranienplatz.
La Oranienplatz est devenue un point de ralliement pour de nombreuses personnes. Son importance en tant que lieu symbolique de résistance ne saurait être surestimée. La place est devenue un réseau social où l’isolation est brisée quotidiennement.
Soutenez ce mouvement, rejoignez-le!
La communication est un point important : traduisez et rapportez les nouvelles du camp (rapports de presse, événements, rencontres, images, manifestations); organisez des déplacements communs pour aller à des rencontres et événements; accompagnez des personnes aux services administratifs et à d’autres rendez-vous…
Infrastructures: des câbles électriques doivent régulièrement être remplacés, les toilettes ne sont pas en bon état, il faut continuer à équiper les tentes pour l’hiver, il faut du matériel de construction, du bois de chauffage et des médicaments. Passez à la Oranienplatz pour voir comment vous pouvez y contribuer!
Soyez solidaires avec les revendications politiques: diffusez la cause dans votre voisinage et dans vos cercles ; concevez des affiches et des autocollants de solidarité; mobilisez sur internet, lancez des pétitions de chercheurs et chercheuses, de célébrités, de travailleurs et travailleuses et d’êtres humains; créez vos propres médias (comme http://www.refugee-report.de); dessinez des pancartes ; organisez des actions… Maintenant plus que jamais, pendant les négociations avec le Sénat, la pression politique doit augmenter à tous les niveaux.
Contact: venez à la Oranienplatz, à l’école occupée Gerhart-Hauptmann-Schule, à la maison à Wedding et entrez en contact avec des personnes. Impliquez-vous les uns les autres dans des structures pour que tous et toutes puissent participer à la société !
Tout ceci est possible sans placer sous tutelle les réfugié(e)s. Devenez actifs. Soyez créatifs. Embarquezvous dans le mouvement – tout en questionnant sans cesse votre propre rôle dans le mouvement et dans la société. Nous allons tous nous heurter à des contradictions et conflits qui ne sauraient être résolus dans l’immédiat. C’est précisément pour cela qu’il est si important de soutenir le mouvement et ses revendications.
La fiabilité et la continuité sont très importantes. Néanmoins, de nombreuses petites missions peuvent être réalisées avec un investissement plus modéré. Il existe de nombreuses raisons et façons de soutenir le mouvement. Certaines sont meilleures que d’autres. C’est pour cela qu’il faut y réfléchir et en discuter.
Nos attentes personnelles ne doivent pas être prioritaires. De toute façon, les revendications de ce mouvement nous concernent tous et toutes. Il s’agit de ne pas perdre de vue la grande structure politique commune du mouvement. Elle fonctionne seulement si nous sommes suffisamment sensibles pour la repenser et la réorganiser sans cesse. Même si cela est très difficile. Sans une structure politique au sein de laquelle tous et toutes se mettent d’accord ensemble sur le procédé et les buts, il est plus difficile de changer la société de manière positive. Pour cela, il faut des assemblées générales et une communication détaillée des décisions sans exclure et sans se sentir trop facilement exclu(e).
Le moment est venu. Quand, si ce n’est maintenant? La chance de renverser les injustices est plus grande que sinon. Le mouvement a déjà fait l’histoire et il continuera à la faire. Cet été, le mouvement va se mettre en route vers Bruxelles. Grâce à la collaboration de nombreux mouvements et groupes du monde entier. Le camp de la Oranienplatz est un point central pour la mise en relation de combats locaux et transnationaux. Leur connexion joue un rôle important dans le mouvement.
La marche de Strasbourg à Bruxelles – qu’elle atteindra le 21 juin 2014 – est le prochain pas politique. Des premières revendications ont été élaborées lors d’un processus commun transnational :
• Liberté de mouvement et d’établissement
• Mobilité pour les demandeurs d’asile, contre le “piège Dublin”, contre la “Residenzpflicht” (obligation de résidence)
• Séjour durable inconditionnel (sans conditions telles que le contrat de travail)
• Mêmes conditions de travail pour tous
• Arrêt de toutes les expulsions et de l’incarcération de réfugié(e)s
• Égalité des droits politiques, sociaux et culturels pour toutes et tous
• Fin de la politique impérialiste de l’UE (contrats de libre-échange, guerres de l’OTAN…)
• Abolition de Frontex, d’Eurosur et des autres politiques anti-migratoires
Venez à la Oranienplatz et informez-vous : www.refugeestrikeberlin.net