Action against Landgrabbing Nov 24th and 25th/ Aktion gegen Landraub/ action contre l'accaparement des terres

(english coming soon)
Sanamadougou und Sahou müssen bleiben: Landraub stoppen – in Mali und überall sonst!
Doppelkundgebung:
Montag, 24.11.2014, 15 bis 19 Uhr: Kundgebung vorm Bundeskanzleramt (inklusive Filmscreening zu Landgrabbing)
und:
Dienstag, 25.11.2014, 7 bis 9 Uhr: Morgendlicher Empfang der Mitarbeiter_innen des Ministeriums für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung (Stresemannstr. 94, Nähe Potsdamer Platz)

Seit 5 Jahren kämpfen in Mali die Bewohner_innen der beiden Dörfer Sanamadougou und Sahou gegen die Vertreibung von ihren seit vorkolonialer Zeit genutzten landwirtschaftlichen Flächen. Trotz zahlreicher Proteste schien die brutale Enteignung lange unaufhaltsam. Umso erfreulicher ist es, dass sich seit einiger Zeit der Wind zumindest ansatzweise gedreht hat. Denn einerseits hat in dem westafrikanischen Land der öffentliche Druck gegen jedwede Form von Landraub deutlich zugenommen, andererseits hinterlassen auch transnationale Proteste ihre sichtbaren Spuren. So ist es (um nur ein Beispiel zu nennen) drei Wochen nach einer Solidaritätskundgebung vor der malischen Botschaft in Berlin und vorm Bundesministerium für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung zu einem einstündigen Treffen zwischen dem malischen Premierminister und Bewohner_innen der beiden Dörfer gekommen. Und auch andere Akteure sind in eine gewisse Defensive geraten: So hat sich eine internationale Kommission für einen Besuch am 24. November angekündigt, wahrscheinlich Mitarbeiter_innen der Weltbank (die Bauern und Bäuer_innen wurden über die genaue Zusammensetzung nicht informiert), die sich vor Ort über die sozialen und ökologischen Auswirkungen der von ihr unter anderem in Mali gezielt geförderten agroindustriellen Landwirtschaft informieren möchten.
In diesem Sinne ruft das transnationale Netzwerk Afrique-Europe-Interact erneut zu Protesten in Berlin auf – d.h. parallel zu besagter Delegation. Denn Hunger wird weiterhin systematisch produziert, auch wenn die Europäische Union zusammen mit vielen anderen Akteuren der internationalen Bühne Ernährungssicherheit zu einem zentralen Ziel erklärt hat. Hintergrund ist, dass Afrika seit mehr als 10 Jahren immer stärker in die Mühlen des globalen Agrobusiness gerät – wozu auch systematisch gefördertes Landgrabbing gehört, insbesondere für den Anbau von Agrospritpflanzen. Millionen haben hierdurch ihre Existenzgrundlagen verloren, der Hunger nimmt vielerorts zu und nicht ab, und selbst der Ausbruch der Ebola-Krise hat hiermit ein Stück weit zu tun (unter anderem, weil durch Landgrabbing die Menschen in Ländern wie Sierra Leona oder Liberia verstärkt auf Ebola-infiziertes Wildfleisch aus den Wäldern zurückgreifen mussten). Wenn wir also von Sanamadougou und Sahou reden, geht es um mehr als zwei Dörfer – es geht vielmehr um die Zukunft der kleinbäuerlichen Landwirtschaft in Afrika. Betroffen sind die Existenzgrundlagen Hunderter Millionen Menschen, insofern erscheint uns das Kanzleramt als passender Adressat unseres Protests.
Wie widersprüchlich die entsprechende Politik ist, lässt sich ebenfalls am Beispiel von Sanamadougou und Sahou zeigen: Einerseits unterstützt die deutsche Entwichlungszusammenarbeit durchaus sinnvolle (mehr oder weniger erfolgreich umgesetzte) Bewässerungsprojekte für Kleinbauern und bäuer_innen in Mali – auch in der Region der beiden Dörfer. Andererseits unterhält die Deutsche Investitions- und Entwicklungsgesellschaft (DEG) 21,4 Prozent der Anteile an der malischen Agrarentwicklungsbank Banque Nationale de Développement Agricole, die ausgerechnet jenem Unternehmer in den letzten Jahren zwei Kreditlinien gewährt hat, der für den Landraub in Sanamadougou und Sahou verantwortlich ist. Das aber ist vor allem deshalb skandalös, weil die DEG-Bank eine hundertprozentige Tochter der bundes- und landeseigenen Kreditanstalt für Wiederaufbau ist (KFW) – entsprechend ist die Bundesregierung stets mit vier Mitgliedern im Aufsichtsrat der DEG vertreten.
Kurzum: Vieles spricht dafür, auch das Bundesministerium für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung eindringlich aufzufordern, sich im Rahmen seiner so genannten Entwicklungspartnerschaft mit Mali für eine Politik einzusetzen, die an den Interessen und Rechten der Bauern und Bäuerinnen orientiert ist – daher die morgendliche Aktion am 25. November.
Wer mehr über Sanamadougou und Sahou, über Landgrabbing und die zum Teil hochgradig fragwürdigen Geschäftspraktiken der DEG erfahren möchte, wird auf unserer Webseite fündig – dort ist auch der von Afrique-Europe-Interact im August veröffentlichter Internationaler Appell zu Sanamadougou und Sahou zusammen mit unseren bisherigen Aktivitäten dokumentiert:
www.afrique-europe-interact.net
[Francais]
[L’appel pour l’action contre l’accaparement des terres – s’il vous plaît diffuser]
Sanamadougou et Sahou doivent rester: Stop à l’accaparement des terres – au Mali comme ailleurs!
Double rassemblement: Lundi 24.11.2014 de 15h00 à 19h00: rassemblement devant la chancellerie (avec projection d’un film sur l’accaparement)
et:
Mardi 25.11.2015 de 7h00 à 9h00: accueil matinal des collabarateurs du BMZ (Ministre de la Coopération Economique et du Développement), Stresemannstr. 94 (près de Potsdamer Platz)
Les habitants des villages de Sanamadougou et de Sahou au Mali se battent depuis 5 ans contre leur déplacement forcé des terres qu’ils cultivaient déjà avant la colonisation. Malgré de nombreuses protestations, leur expropriation apparaissait inéluctable. Il est donc réjouissant de constater que ces derniers temps le vent a tourné, du moins en partie. Car d’un côté, la pression populaire contre toute forme d’accaparement dans ce pays d’Afrique de l’ouest prend clairement de l’ampleur, et de l’autre les protestations transnationales commencent à porter leurs fruits. Ainsi (pour ne citer qu’un exemple), trois semaines après un rassemblement de solidarité devant l’ambassade du Mali et devant le ministère de la coopération économique et du développement, des représentants des deux villages ont pu s’entrenir durant une heure avec le premier ministre malien. D’autres acteurs sont également en quelque sorte sur la défensive: comme cette commission internationale, composée probablement de membres de la Banque mondiale (les paysans et les paysannes n’ont pas été informés de la composition exacte de cette délégation) qui s’est annoncée pour se rendre sur place, afin de s’informer sur place des conséquances sociales et écologiques de l’agriculture agro-industrielle qu’ils encourage sciemment, entre autre au Mali.
C’est fort de ce constat que le réseau transnational Afrique-Europe-Interact appelle de nouveau à une action de protestation à Berlin qui se déroulera parallèlement à la visite de la délégation citée plus haut. Car même si l’Union Européenne déclare, avec d’autres acteurs, sur la scène internationale que la sécurité alimentaire est un objectif central, la famine continue à être produite de manière systématique. En effet, cela fait plus de dix ans que l’Afrique se fait broyer par l’agro-buisness mondial – dont fait partie l’accaparement des terres, systématiquement encouragé, surtout pour la culture de plantes destinées au biocarburant. Des millions de personnes ont perdu leurs bases d’existence à cause de cette politique. La famine, loin de diminuer, augmente et le déclenchement de la crise de l’Ebola lui-même a en partie à faire avec cette situation ( entre autre parce qu’ à cause de l’accaparement des terres, les habitants de Sierra Leon et du Liberia ont été obligés de se rabattre sur de la viande de gibier infestée par l’Ebola). Quand nous parlons de Sanamadougou et de Sahou, il s’agit de bien plus que de deux villages – il s’agit surtout de l’avenir de l’agriculture paysanne en Afrique. Dans la mesure où les bases de survie de centaines de millions de personnes sont en jeu, la chancellerie nous semble être la bonne adresse pour nos revendications.
L’exemple de Sanamadougou et Sahou montre à quel point la politique actuelle est contradictoire: d’un côté, l’Allemagne soutient des projets d’irrigation à priori utiles pour les petits paysans et paysannes (d’ailleurs réalisés avec plus ou moins de succès), y compris dans la région des deux villages. De l’autre, la Société allemande pour les investissements et le développement (DEG) possède 21,4 % de la Banque Nationale de développement Agricole (BNDA) du Mali qui a, ces dernières années, précisément accordé deux lignes de crédit à l’entrepreneur responsable de l’accaparement des terres à Sanamadougou et à Sahou. Ceci est particulièrement scandaleux parce que la banque DEG est une filiale à 100% de la banque de crédit de reconstruction fédérale (KFW) et que le gouvernement fédéral est toujours représenté par quatre membres au sein de conseil d’administration de la DEG.
Pour résumer: autant de bonnes raisons de demander instamment au ministère fédéral de la coopération économique et du développement aussi de s’engager, dans le cadre de son prétendu partenariat de développement avec le Mali, pour une politique s’orientant vers les intérêts et les droits des paysans et des paysannes – d’où l’idée de l’action matinale du 25 novembre.
Pour en savoir plus sur Sanamadougou et Sahou, consulter notre site web où se trouve aussi notre appel international concernant Sanamadougou et Sahou, publié au mois d’août dernier. On y trouve également des informations sur l’ensemble de nos activités: